LA CARAVELLE DES QUATRE VENTS
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Présentation de Norïe

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Message par Norie Dim 19 Mai - 12:32

Présentation de Norïe Norzce10

Selon leurs propres mythes, les nains furent conçus par Torag durant les temps anciens. Il vécurent et travaillèrent dans leurs cités-forges de Nar-Voth en Ombreterre, combattant les orques et les gobelinoïdes depuis des temps immémoriaux. Longtemps après le début de l'Âge des Ténèbres (vers -5100 AR), ils s'unirent sous la bannière du haut roi Taargick et commencèrent à se replier vers la surface, repoussant devant eux leurs ennemis orques et marquant ainsi le début de ce qu'ils nommèrent la Quête du Ciel. Ils atteignirent la surface de Golarion vers -4990 AR. Une fois établi à l'air libre, ils construisirent les grandes et merveilleuses Citadelles Célestes.

Janderhoff, la cité des nains de la Varisie est l’une de ces Citadelles. Elle est protégée par une enceinte en fer et accessible par des tunnels bien défendus, elle apparaît comme une forteresse impressionnante et pourtant, la cité est une merveille pour le commerce. La zone réservée aux visiteurs abrite de nombreux marchés qui se trouvent près de la source de la richesse de la ville : les forges de Janderhoff. Quant aux nains de la cité, ils préfèrent vivre dans un dédale de rues souterraines loin de toute cette activité. Tufa Redforge, onzième prince de Janderhoff et son épouse Radna gouverne habillement la cité depuis plus de 120 ans. Tufa espère avoir un fils avant sa mort, mais sa tendre épouse n’a su lui donner qu’une unique fille au visage étrange et au caractère bien trempé ; Norïe.

La civilisation actuelle naine est dirigé par le conseil des thanes qui est constitué de neuf thanes. Chaque clan nain est dirigé par un Thane qui représente sa nation au conseil. Actuellement, seulement six thanes forme le conseil : Hornfel Hylar, Realgar Theiwar, Rance Daergar, Gneiss Daewar, Tufa Redforge de Varisie, et highbulp Aghar. Le siège des Neidar est vide depuis la guerre des portes naines en 39 ac. Le huitième siège appartient au royaume des morts, la nation des ancêtres. Cette place est toujours vide.

Le haut roi gouvernait toutes les nations naines de Golarion. Le conseil du Thanes choisissait son dirigeant, qui était ensuite ordonné par son peuple. Le haut roi pouvait venir de n’importe quel clan. La légende racontait que le prochain roi devait porter le marteau de guerre Kaglemrod  « forgeron des anciennes armes et frère de Kaglemros le Marteau de Torag ». L’artefact magique était nécessaire pour forger les anciennes armes. Du coup, personne n’occupa le poste du haut roi, jusqu’à aujourd’hui.

La véritable histoire « d’un quart de vie » commença dans un berceau de pierre, enveloppée d’une peau de bélier douce et chaude, Norïe venait à peine de venir au monde dans l’obscurité rougeoyante de la chambre princière du palais souterrain de Janderhoff. La fille du onzième prince, ressemblait à peine à sa mère, avec ses cheveux blonds et son visage étrange. Le côté droit était celui d’un ange, l’autre celui d’un démon. Jusqu’à sa huitième année, Tufa resta près de sa fille. Le conseil des anciens de Janderhoff, lui rappela que seul un héritier mâle pouvait être digne de monter sur le trône et peut être un jour prétendre au poste de Haut Roi. Tufa avait trois frères, mais malheureusement ils n’étaient plus de ce monde et avaient rejoint les morts. Son mariage avec Radna Daergar devait lui permettre d’assurer sa descendance masculine et forger une alliance certaine avec les nains de … Il pensait fortement à prendre une seconde épouse pour renouer avec les anciennes traditions polygames.
Radna avait beau prier Folgrit, Déesse de la maternité, des épouses et des enfants, elle n’eut jusqu’à ce jour qu’une fille qu’elle éleva avec beaucoup d’amour. Son père, Tufa s’en détourna petit a petit pour reprendre ses activités préférées ; la chasse aux orcs et aux gobelins de Varisie.
Norïe grandit au palais avec une idée en tête, conquérir le cœur de son père, qu’elle admirait profondément. Elle voulait lui montrer que pouvait être fier d’elle. Elle commença par éviter les taches ménagères obligatoires et se rendit chaque matin aux entrainements de la garde princière. Pour observer dans un premier temps, pour copier ensuite et enfin pour apprendre réellement.  Son père ne voyait pas cela d’un mauvais œil, mais il n’appréciait guère que sa fille se ridiculise devant les militaires de sa propre garde. Pour lui faire plaisir et éviter les déconvenues, il lui autorisa à s’entrainer seul avec un maitre d’arme ; Gravos Aldgard.

Radna avait beau lui signifier que devenir une combattante n’était pas une bonne idée et que sa voie tracée était celle d’une princesse, amenée à épouser un jeune prince à la peau mat et aux yeux de feu, Norïe n’entendait rien. Radna fini par accepter le choix de sa fille avec un regret amer, mais son amour maternel lui permis d’aider sa fille dans ses choix. Radna lui donna même des conseils dans le choix de ses armes et armures. Une naine devait porter un bouclier et maitriser les finesses des armures. « Une naine morte vaut deux nains morts » lui répétait sa mère en citant un dicton nain. Cela signifiait qu’une naine morte ne pouvait plus enfanter un autre nain. Les Elfes concrétisaient cette idée en déclarants que les nains n’étaient pas assez stupides pour envoyer leurs femmes à la guerre au risque de voir s’éteindre une partie de leur race.
Norïe, qui avait convaincu son père et sa mère à suivre un entrainement militaire. Du également suivre les différents enseignements dû à son rang. Assidue en cour et malgré quelque faiblesse en tissage, Norïe fut choyé par l’ensemble de ses professeurs dont les célèbres Oldor, Smooch et Krundig. Elle n’oubliait jamais une prière pour Torag, le père de la création.

Arriva son cinquantième anniversaire, passage dans l’âge adulte. Norïe voulait prouver à son père, sa mère et à tous les soldats de Janderhoff qu’elle était une guerrière émérite. Avec l’aide de sa mère, son père accepta, avec réticence, qu’elle participe à la chasse aux orcs.
A la première chasse, elle due se contenter d’observer de loin et surveiller les montures. Son père voulait-il la protéger ou bien éviter qu’elle se ridiculise ? A la seconde chasse, elle eut le droit d’aller au front au côté de son père. Le combat fut grisant, mais Norïe n’avait pas pu montrer la totalité de ses talents. Avec son père à ses côtés, elle n’avait aucune chance d’étinceler.

La troisième chasse fut la bonne pour Norïe. Elle réussit à s’écarter de son père, pour enfin affronter un orc seul. Mais bon dieu de Torag, cet orc était coriace et rapide, il frappait fort en plus. Mais les entrainements avec maitre Gravos n’avaient pas servi à rien. Norïe encaissait bien les coups et se plaçait de façon à se protéger correctement.
Le capitaine Jarnok, du intervenir pour mettre fin au combat. Mais Norïe était certaine qu’elle aurait pu battre l’orc.
Le capitaine désigna du doigt un autre orc plus petit et frêle en train de fuir. Indiquant à Norîe qu’elle devait le rattraper avait qu’il appelle du renfort. Était-ce pour l’éloigner du véritable combat que le capitaine lui donna cet ordre, en tout cas, elle n’y réfléchissait pas trop longtemps et se mit à courir après sa proie.
Après une dizaine de minutes, l’orc essoufflé, glissa au sol. Une main sur son ventre rond et l’autre au sol, essayant désespérément se relever. La femelle orc était sans aucun doute enceinte. Norïe, s’arrêta à quelques mètres de l’orc et le temps s’arrêta…

Norïe avait assisté à des accouchements que sa mère pratiquait de temps à autres. Les images de ces mères bataillant pour expulser la vie de leur corps, pris possession de l’esprit de Norïe à cet instant. Quel danger pouvait représenter une mère fuyant la mort et qui cherchait simplement à protéger la chair de sa chair ? Norïe n’avait aucun doute sur la réponse ; aucun danger. Et puis elle était seule à plusieurs centaines de mètre du combat. Elle regarda, l’orc et lui fit signe de déguerpir au plus vite. Norïe avait appris quelques mots orc et s’en servait pour lui dire de fuir vers le Nord, ce que fit la femelle orc.
Norïe s’en retourna aux champs de bataille. Ce qu’elle n’avait pas remarqué, c’est que son père alarmé de ne plus la voir et quelques soldats, étaient de suite partis à sa recherche et qu’ils avaient assistés à la scène depuis un promontoire à une cinquante de mètre plus haut.
Tufa onzième prince fut pris d’une effroyable honte au goût d’amertume. Il aurait voulu tuer les soldats à côté de lui pour éviter qu’ils ne racontent ce qu’ils avaient vu : La fille du Prince laissant ouvertement un orc fuir. Mais Tufa devait agir autrement et punir sa fille pour ce déshonneur ; l’autorité c’est lui. Son propre sang avait défié Torag et les générations de nains morts aux combats contre les orcs. La sanction bien que douce à l’égard de la faute, devait marquer sa fille à jamais.
Norïe, s’approchait en silence de son père traversant son l’armée qui se fendait sous ses pas. Elle s’attendait à autre chose que les paroles froides et puissante que son père prononça à ce moment :
_ Ma fille, ton comportement fait honte aux soldats ici présent, à ceux qui sont mort et à ta famille. Tu voulais devenir une guerrière, mais tu n’es qu’une princesse bonne à marier. Retourne voir ta mère et retire ce bouclier et cette arme. Je ne veux plus te voir avec ces équipements qui ne te méritent pas.
_ Mais père… tenta de répondre Norïe. Tufa monta de deux ton le son de sa voix et cria :
_ Tu n’as pas à discuter ! Retourne au Palais et oublie tes idées saugrenues !
Norïe, leva la tête haute, son casque sous le bras et fit demi-tour sans verser aucune larme. Elle avança quelques minutes vers le Sud en direction de Janderhoff et s’arrêta pour pleurer un bon coup. Elle n’avait jamais pleuré et décida de ne plus le faire. Elle était une guerrière, une combattante, une maîtresse des armures et un grand nombre de guerriers nains, n’arrivaient pas à son genou. Elle devait prouver à son père et ses soldats qu’ils se trompaient tous.
Elle se coupa les cheveux, fit des tresses le long de ses joues et y enroula habillement les cheveux tombés à terre. Elle se grima le visage avec de la boue. Cacha dans les fourrées sa cape princière et déforma légèrement son casque contre un rocher. Elle était ainsi méconnaissable et ressemblait à un soldat de la chasse. Enfin presque ! elle se roula dans la boue pour peaufiner son déguisement. Elle fit demi-tour pour rejoindre la chasse qui avait décidé de continuer sur un camp d’orcs plus au nord.
Discrètement, Norïe réussit à rejoindre la chasse. Personne, n’avait remarqué l’arrivée d’un nain supplémentaire. Le camps orcs apparue enfin. Une bonne cinquantaine d’orcs y étaient installé. Les orcs semblaient s’être préparés à l’attaque des nains. Sans doute alerté par une orc en enceinte et surement loin à ce moment-là.

Tufa Redforge lança l’assaut. Une vague de nains en armure déferla vers le camp. C’est à ce moment qu’apparue sur l’aile droite de la troupe une créature reptilienne de quatre mètres de haut. Norïe aperçue derrière la ligne des derniers orcs, l’invocateur. Les orcs le nommait Dzul Norogh et les nains le détestaient par-dessus tout. Tufa Redforge avait amené Dorak, un prêtre de combat pour renvoyer dans leur plan les créatures invoquées.

Les nains avaient perdu un grand nombre de guerrier à chaque rencontre avec l’invocateur. Malgré l’aide de Dorak, la magie sombre de Dzul était bien plus puissante, et le combat allait durée et de nombreuses vies seraient emportés dans le bastion de Torag. Norïe, avait l’opportunité de prouver sa vaillance. Elle décida de focaliser son combat contre l’invocateur, mais pour cela il fallait s’approcher et dépasser les lignes d’orcs. Elle se rappela l’histoire de « Ned et le lanceur de nains ».
La petite catapulte que les nains tiraient, était la solution pour passer au-dessus des orcs. Selon ses calculs, il fallait baisser de quatre crans l’inclinaison, et détacher trois contres poids au maximum. Elle prit une corde qu’elle attacha au levier de commande et s’élança espérant atterrir juste devant l’invocateur. Cette fois-ci, il n’aurait pas le temps de disparaitre avant la fin du combat.

La tête en avant, elle atterrit brutalement et roula plus loin qu’elle avait espéré. Mais dans son malheur, personne n’avait vu son vol majestueux et la bataille avait couvert son atterrissage. Les nains peinaient avec la créature invoquée. La situation se retournait contre le prince et ses soldats. Norïe, se releva et s’élança vers l’invocateur qui entamait une nouvelle incantation. Le choc renversa le sorcier, qui perdu dans sa concentration, ne comprenait pas ce qui se passait. Norie frappa la créature malfaisante tombée à terre et frappa avec toute sa force. Elle alternait coup de bouclier et coup d’épée sans s’arrêter. Elle vit quatre orcs qui courraient vers elle. La situation devenait critique, mais elle devait à tout prix tuer l’invocateur, quitte à mourir en héroïne. Elle aurait surement une statue à son effigie. Les quatre orcs l’encerclaient et commencèrent à la marteler de coups puissants. Elle pria son armure et son bouclier pour résister le temps qu’il fallait pour tuer définitivement l’invocateur.

Lorsque la tête de Dzul Norogh roula au pied de l’un des orcs, celui-ci poussa un cri de rage. La créature invoquée disparu et les nains purent se concentrer sur les orcs encore en vie.  Des nains gisaient à terre baignant dans leur propre sang. Norïe sonné par les coups répétés des orcs décida de se mettre en défense totale, le temps que les autres arrivent. Son armure et son bouclier encaissaient les coups, mais sans pouvoir se mettre à l’abri son dos était exposé à chaque coup. Si l’armure tenait, elle aurait surement de nombreuses ecchymoses. Déstabilisé, elle tomba au sol et se mit en boule avec le bouclier au-dessus d’elle pour encaisser un maximum de coup. Soudain la tempête s’arrêta. Les quatre orc étaient en train de fuir. On l’aida à se relever. Les nains l’acclamèrent et la portèrent, car la plupart avait compris qu’elle avait réussi à atteindre l’invocateur et à le décapité. L’ennemi avait perdu un allié de taille et les prochaines chasses seraient plus faciles avec beaucoup moins de perte.
Tufa s’approcha du Hero ; ce nain avait gagné une haute promotion.
_Comment t’appelles-tu ? Norïe baissa la tête, se demandant si elle devait la relever. Mais n’avait ‘elle pas désobéit à son père quelques heures avant ? Le doute s’installa dans son esprit.
_Glorick ! je m’appelle Glorick ! murmura Norïe en voix grave.
_Approche Glorick ! Et retire ce casque, tu peux être fier de toi. Montre-moi ton visage que je ne l’oublie jamais ! Tu mérites une promotion mon garçon.
Norïe, enleva son casque et leva la tête. Elle regarda droit dans les yeux son père. Un silence de mort s’attarda sur le camp. On pouvait entendre le vent chanter la colère d’un prince. Malgré son barbouillage, la princesse était reconnaissable sans son casque. Ceux qui osaient désobéir au prince Tufa, étaient le plus souvent tué sur le champ.
Mais là, c’était sa fille !
_Père, je…
_Silence ! gronda Tufa. Le mot resonna jusqu’à l’autre bout du monde. Tu m’as désobéi ! Tes actes ne justifient pas que tu me désobéisses ! Son père ne parlait pas, il aboyait sur sa fille. Si ma propre fille me désobéi, comment veux-tu que je donne des ordres à notre peuple. Tu me fais honte ! Je devrais te t.. bannir pour cela ! Va-t’en et ne reviens jamais. Ni ici, ni à Janderhoff. Et si tu tente de revenir, on te jettera dans le gouffre des cendres ! Maintenant part ! Baisse les yeux ma fille, l’arrogance que je décèle en toi n’est pas acceptable pour un Redforge ! Que je ne te revoie jamais !
Tufa était fou de colère. Il agrippait le pommeau de son épée, comme une mouette protégeant son quignon de pain. Norïe, essayait de garder la tête haute… Elle s’était promis de ne plus pleurer et sa promesse tenait bon. Elle se retourna brusquement et d’un pas vif quitta la chasse. Son esprit se cala au fond d’un trou sombre. Elle avançait sans réellement voir dans quelle direction, mais c’était la bonne. Elle venait de prouver à son père, qu’elle était une véritable guerrière. Elle avait vaincu Dzul Norogh, seule. Cela comptait plus que son bannissement. Une pensé pour sa mère lui traversa l’esprit. Norïe savait que quelqu’un lui raconterait la vérité et elle comprendrait.
_Je suis maitresse des armures et fier d’être une guerrière. Son maitre d’arme Gravos Aldgard, lui faisait souvent répéter cette phrase lorsqu’elle était plus jeune.

Elle parcourut un certain nombre de kilomètre, pendant plusieurs semaines vers l’Ouest. Heureusement qu’elle ne quittait pas sa bourse comme l’avait conseillé Smooch son maitre des pierres, mais un jour elle s’épuiserait et il faudrait travailler. Son périple à travers la Varisie, l’emmena à Port-énigme pour trouver un travail de mercenaire, comme l’avait conseillé plusieurs voyageurs, rencontrés au détour d’un chemin.

_Las bas, vous trouverez un travail bien payé, si vous maniez correctement l’épée !
Port-Énigme était la troisième plus grande cité de Varisie, après Magnimar et Korvosa. Située sur la côte nord du golfe de Varisie, à l'embouchure de la rivière Vélashu, la ville, divisée en 9 districts, était surplombée à l'ouest par les Montagnes Calphiaques. À l'origine simple repère pour les pirates du golfe de Varisie, Port-Énigme était devenue, au cours des trois derniers siècles, une véritable cité portuaire indépendante. Sa situation géographique en faisait aussi la ville la plus septentrionale de la Varisie, à la frontière des étendues sauvages qui s'étendent jusqu'aux Terres des Rois des Linnorms.
Norïe, trouva rapidement un travail bien payé auprès de Nulfgard un nain bougonneur commerçant la poudre noire utilisé dans les armes à feu. Entre petites missions de protection, missions de livraison et missions d’intimidation, Norïe passait son temps à la taverne, testant toutes les nouvelles bières arrivées par bateau.

La ville et ses habitants l’oppressaient. Les missions étaient de plus en plus malsaines. Casser des doigts n’était déjà pas jolie jolie, mais là on lui demandait plus… Norïe n’avait pas non plus oublié ses enseignements de princesse et elle savait qu’il y avait une différence entre mercenaire et tueur à gage. Elle devait quitter cette ville au plus vite et trouver du travail ailleurs. Elle jouait de temps à autres aux osselets pariant quelques pièces, non pour gagner, mais pour se faire de nouveaux amis.
Un matin, Norïe se réveilla avec, à ses côtés un jeune bélier harnaché. Elle essaye de se remémorer sa soirée à jouer aux osselets avec six ou sept pintes majestueuses devant son nez. Elle avait dû le gagner, semble-t-il ! Quelle chance.
Surement un signe du destin pour partir ailleurs. Ce qu’elle fit de suite, après s’être équipé un minimum pour un long voyage. Elle s’occupa de Zak avec tous l’amour d’une naine. Oui, le bélier s’appelait Zak !
Au bout de cinq semaines de voyages, elle arriva dans un village sympathique du nom de Charmepinte ou vivait la compagnie des maitres brasseurs. Il y avait évidement des nains dans le village, et pas n’importe quel nain. Il y avait Tomdane, le beau gosse nain. Plus jeune, que Norïe, mais beau gosse. Norïe n’avait jamais vu son faible charisme comme un frein à toute relation. Au contraire, elles avaient deux atouts majeurs : de beaux et gros mamelons.
Mais voilà, Norîe était une guerrière, et il n’était pas question de tomber enceinte, de s’occuper de la maison et de la marmaille. Le timide Tomdane resterait un très bon ami, un point c’est tout ! Norïe s’installa un moment à Charmepinte. Elle protégeait les champs de houblon contre les invasions de nuisibles de toutes sortes. La vie était calme, reposante. Les soirées arrosées et les nuits profondes.

Un soir d’automnes, des flèches enflammées parcoururent le ciel et mirent le feu au village. Des Gobelins et des orcs avaient décidé de s’en prendre à la compagnie des maîtres brasseurs.

Norïe bataillait au côté de Tomdone. Les orcs et les gobelins étaient trop nombreux pour les quelques guerriers de la compagnie des brasseurs. Aculé contre un muret de pierre, Norïe ne put rien faire lorsque Tomdone tomba sous les coups des orcs. Elle ne pouvait penser qu’à se défendre. Le feu avait réduit le village en cendre et Norïe continuait de se défendre. Quelques gobelins gisaient sur le sol, mais les orcs s’acharnaient sur la naine.
Un coup puissant sur le crâne de Norïe, lui fit perdre connaissance…
Le cahin-caha de son réveil et le bruit des sabots des chevaux, lui indiqua qu’elle se trouvait à bord d’une roulotte. Elle ouvrit discrètement les yeux. Elle était allongée dans un lit et de nombreux bandages lui avait été prodigués.
La roulotte était construite comme une maison : on y accédait par une porte, les fenêtres étaient habillées de volets, et un escalier escamotable permettait d’y accéder le plus naturellement du monde.

A l’intérieur, le confort était minimum, mais l’esprit cosy est déjà là : de quoi se chauffer grâce au poêle à bois, un buffet, des ustensiles de cuisine, et le fameux lit en alcôve en dessous duquel on trouvait un placard où Norïe était allongée et ou pouvait dormir deux passagers la nuit, et qui servait de rangement pendant la journée. Côté déco, une multitude d’images pieuses à l’effigie de Desna conféraient à la roulotte cette atmosphère religieuse si particulière.
Norïe ressentait une impression de chaleur bienfaisante, sous une couverture de laine. Elle sombra dans une brume salvatrice. Et ce n’est qu’à la tombé de la nuit qu’elle se réveilla. La roulotte quitta un chemin de terre et s’engagea sur une route pavée. La Roulotte s’arrêta. Une vieille humaine entré dans la roulotte.

_Vous êtes réveillé ! Je m’appelle Koya. Comment vous sentez vous ? Vos blessures vous font mal ?
_Bonjour, au plutôt bonsoir. Répondit Norïe à Koya. J’ai plutôt l’impression d’avoir des courbatures et un mal de crâne. Comment me suis-je retrouvé ici ? Avez-vous trouvé d’autre survivants ?
_Non désolé ! vous étiez la seule encore en vie ! Il y a un Bélier arnaché qui nous suis depuis le village. C’est le vôtre ?
_Oui ! c’est Zak mon fidèle bélier. Je ne pensais pas qu’il aurait survécu à l’attaque des orcs.
_Votre armure semble vous avoir sauvé la vie. Le village était en cendre lorsque nous sommes arrivés. Sandru, mon fils adoptif, vous a trouvé dans un sale état. Heureusement, je suis soigneuse. Comment vous appelez vous ?
_Norïe et je suis une guerrière…
_Bienvenue Norïe au sein de la Caravelle des quatre vents. Nous voyageons et commerçons à travers la Varisie. Vous êtes la bienvenue et vous êtes chez vous, si vous le désirez ?
_Merci. Je pense que je vais rester un petit moment avec vous, le temps de me remettre sur pieds.
_Très bien ! Nous avions justement besoin d’une guerrière en plus pour protéger la caravelle.

Koya avait passé une grande partie de sa vie à voyager à travers la Varisie au sein de nombreuses caravanes, servant de guérisseuse dans ses jeunes années puis, plus récemment, de diseuse de bonne aventure. Durant ces dernières années, elle avait voyagé avec Sandru Vhiski, son fils adoptif, sur un trajet régulier entre Port-Enigme, Magnimar et Korvosa. Ce voyage étant effectué deux à trois fois par an. La caravane passait le plus clair de son temps à proximité de la ville de Pointesable, car cela avait permis à Koya de passer plus de temps à s'occuper de sa vieille mère, Niska.
Depuis le décès de la vieille Niska, le deuil porté par Koya s'était transformé en une sorte de mélancolie morose. Adepte de Desna depuis son plus jeune âge, elle venait de réaliser que si elle avait énormément voyagé dans les campagnes varisiennes, elle n'en avait jamais dépassé les frontières. Les histoires racontées par les explorateurs au service de Desna l'avaient délectée pendant longtemps, même sa mère était connue pour avoir participé à des caravanes qui avaient atteint aussi bien les Terres des Rois des Linnorms au nord que le Qadira eu sud-est.
En guise de crise de fin de vie, Koya éprouvait une pointe de déception à ne jamais avoir participé à un grand convoi. Maintenant que sa mère est morte, Koya n'avait plus beaucoup de raisons de rester en Varisie, et elle pressait Sandru d'organiser rapidement un voyage : "Le plus tôt sera le mieux, parce que je ne serai bientôt plus là !"
Koya avait une forme physique remarquable pour une femme ayant bien plus de 60 ans. Manifestement, la longévité était une marque de famille. Mais chaque année qui passait, amenuisait ses chances de participer à un voyage véritablement épique, comme ceux décrits dans les histoires qu'elle préférait.
La caravelle des quatre vents se dirigeait à 80 kilomètres au nord-est de Magnimar, vers Pointesable, une petite ville qui se dressait sur la route de la côte Oubliée, en Varisie. Les rues agitées et les quelques tavernes et auberges accueillaient avec enthousiasme les voyageurs de passage.
Norïe, se détourna de Torag le dieu nain qui l’avait abandonné. Norïe décida de vouer sa foi à Desna. Vagabonds dans l'âme, les fidèles de Desna voyageaient dans le monde à la recherche de nouvelles expériences, tout en essayant de vivre leur vie sans entrave. Les pionniers, les éclaireurs, les aventuriers, les marins, tous la couvraient de louanges, de même que les caravaniers et les personnes qui voyageaient pour affaire. Sa chance en faisait la déesse favorite des joueurs et des voleurs.

Ce que Norïe ne savait pas, c’est que Torag avait placé une bonne étoile sur la jeune princesse à sa naissance : L’œil Jaune d’Agmar. Les anciens érudits nains connaissaient le signe, mais tous étaient morts depuis longtemps. Renier le dieu Torag n’était pas la plus sage décision que Norïe avait pu faire. Torag changea sa bénédiction en malédiction : La Main friable de Ruildeer.
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